[Archive RP] Enterrement d'Elissa

Posté le: Dim Oct 22, 2006 10:42 am
Reginhart

A ce moment, devant la cathédrale, trois hommes arrivèrent à cheval. C’était le fils de la Comtesse, escorté de deux serviteurs bourguignons. Il arrivait droit de Bourgogne. Le cheveu aussi roux que son père à cet âge, l’œil aussi rusé, le tempérament espiègle du haut de ses treize ans, Reginhart Ferreol Raphael de Volpilhat revenait devant cette cathédrale dans laquelle il avait reçu le baptême.

En cet instant, toutefois, son visage était empreint de gravité. Bondissant à bas de sa monture, trébuchant contre un pavé au relief supérieur aux autres, il entra finalement en s’époussetant dans la cathédrale. Il se signa puis longea le mur jusqu’à la nef, où il remarqua sa jeune sœur si mignonne dans sa robe blanche et, à ses côtés, un homme âgé qu’il ne connaissait pas. Mais, réflexion faite, il n’avait pas souvenir d’avoir croisé bien des personnes qui venaient ce jour pour sa mère.

Il aperçut entre les dos le cercueil trônant devant l’autel, et une boule se forma dans sa gorge. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait vu sa mère… N’aurait-il pu lui parler une dernière fois avant qu’elle les quitte ?

Le baron de Malpertuis s’approcha par derrière de sa sœur, s’excusant en silence auprès des personnes qu’il dérangeait sur son passage. Il saisit doucement la main blanche de Margot et la pressa.

-« Je suis venu, je suis là. » murmura-t-il à son oreille.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 10:43 am
Docfusion

Docfusion tenaità assister à toute la cérémonie. Il était vétu de noir comme a son habitude depuis son retour en Languedoc. Il s'assit au fond, aux dernières places encore disponibles.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 11:13 am
Margot de Volpilhat

Marguerite frissonna de plaisir. A défaut de son père, au moins avait-elle son frère ! Elle pressa elle aussi la main de Reginhart et sans se retourner, lui répondit à voix basse :

-"Merci. Mère sera contente."

Posté le: Dim Oct 22, 2006 11:58 am
Eléïm

Eléïm assistait lui aussi à la cérémonie. Tout près du cercueil, il voyait passer ceux qui avaient connu Dame Elissa et qui venaient lui rendre un dernier hommage.

Il fut particulièrement ému lorsqu'il vit arriver Dame Schérazade et la remercia d'une grimace qui se voulait sourire quand elle l'embrassa sur le front.

Son coeur fut également réchauffé quand il tourna la tête vers la petite Marguerite et qu'il vit que son frère était venu. Elle ne serait pas seule pour représenter la famille de la défunte.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 11:58 am
SanAntonio

SanAntonio tourna la tête. Messire Jehan venait d'arriver. Enfin, pas lui, mais il ne pouvait s'agir que de son fils tant la ressemblance état frappante. Il salua discrètement le fils Volpilhat, ne souhaitant pas troubler la cérémonie.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 12:40 pm
GeoKeR

GeoKeR avait un peu marre de visiter les eglises ces derniers temps, trois fois en si peu de temps... !
Il pensait pouvoir se mettre au fond, mais les places discrètes étaient bondées... il alla donc dans le vrentre mou de l'assistance, reconnaissant le gratin de la société, géné d'etre au milieu de tous ces gens prestigieux et triste de voir Elissa partir : depuis qu'il avait découvert son corps il avait quelques images de la belle qui lui revenaient en mémoire. Puis comme pour se changer les idées il observa les mimiques des personnes autour de lui, ah oui... on tirait tous de vraies sales gueules.

HRP : mon perso relativise et essaie de fuir sa propre tristesse et le solennel du moment. N'y voyez pas un manque de respect.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 1:36 pm
Jehan

Que les gens ont mauvaises pensées, parfois. Qu'ils sont égoïstes en tout et compréhensifs en rien. Oh, sottise, chose du monde la mieux partagée...

Ainsi raisonnoit le comte d'Urgel, en répondant par de noirs regards aux bondieuseries outrées des malpensantes grenouilles de bénitier. Dès son arrivée en Narbonne, la veille, il avoit entendu courir la rumeur qu'il n'assisteroit point à la mise en terre de sa propre épouse. Estoit-il monstre pour n'avoir point le coeur de pardonner à sa chère et tendre, par-delà le trépas ?

Alors, comme souvent, il avoit laissé courir la rumeur. Se gardant bien de s'annoncer. Luy et sa suite s'estoient retirés dans une auberge des faubourgs, et il avoit passé une partie de la nuit abîmé en prières pour salver l'asme de sa défuncte espouse. L'autre partie, le calame à la main, à rédiger des vers. La dernière partie, en sanglot, à regretter amèrement de n'avoir point dict à sa femme qu'il luy avoit pardonné.

Et voicy que le comte d'Urgel, dont le nom venoit d'être souillé par la bassesse du Lévanide, s'avançoit désormais dans la nef funèbre. Il avoit juré, désormais, de ne se vestir que de sombre, à l'image de la cour de Bourgogne dont il estoit issu.

Il alla jusques au cercueil, où reposoit le corps bouffi de celle qui avoit esté la plus belle femme du royaulme. Ignorant l'agitation qu'avoit causé son arrivée, il embrassa la main de son espouse. Une larme mouilla les doigts raides et froids.

Un murmure, imperceptible dans le brouhaha de la rumeur, s'échappa alors des lèvres minces de Jehan de Volpilhat :

-Ma mie, vous que j'ay tant aymé, vous qui me fîtes tant souffrir, puissiez-vous à la parfin trouver le repos que n'avez su obtenir et donner de vostre vivant. Je vois dans l'assistance l'homme par qui vous oubliastes vos devoirs d'espouse, je vois dans l'assistance la gent qui vous arracha à mes yeux aimants. Qu'importe. J'ay cessé de vous tenir rigueur depuis bien longtemps. Que le Dieu d'Aristote vous pardonne vos pêchés et vous garde de la damnation éternelle.

Il se recueillit longuement devant la dépouille. Le silence s'estoit faict depuis bien longtemps, et les langues les plus fourchues en estoient coites.

Lors le comte d'Urgel se releva et se dirigea vers ses enfants. Si son espouse avoit maladroitement tenté de le faire passer pour un mauvais mari -la vanité de la chose, en ces heures funestes, arracha un soupir au gentilhomme-, nul n'avoit jamais osé le taxer d'estre un mauvais père.

Il s'arresta devant Reginhart. L'avenir de son sang et de son nom.

-Mon fils, vous voicy fort grandi. Souffrez que je vous embrasse, messire baron.

Puis, se retournant vers Marguerite, il la prit également dans ses bras, sécha ses larmes et lui souffla :

-Ma fille, il n'y a plus rien icy pour toi. Tu es bien trop jeune pour vivre seule à Bram. J'envisage de te mener en Aragon, ainsi que ta soeur Catalina, où vous apprendrez le langage de vostre grand-mère. Il n'est pas si différent de l'oc, tu verras. C'est ce qu'auroit voulu ta mère. Elle se plaignoit d'estre de moy éloignée, et je ne veux point que ta soeur et toy conceviez si erronné sentiment.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 1:47 pm
SanAntonio

SanAntonio avait vu le comte Jehan prononcer quelques mots devant le cercueil de son épouse. Il s'était ensuite adressé à ses enfants, ne semblant pas l'apercevoir. Il mit celà sur la douleur du mari, et préfera attendre la fin de la cérémonie pour aller lui parler.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 2:45 pm
Margot de Volpilhat

Au bonheur de voir son père succéda la déception de le voir ne tenir nullement compte du fait que la cérémonie avait débuté en venant tout près d'Elissa. Même l'évêque semblait avoir marqué une pause pour laisser l'époux se recueillir.
Elle n'entendit pas ce qu'il dit, et encore moins ce qu'il pensait, mais si cela avait été le cas, sans doute aurait-elle souhaité rectifier tout ce que son père croyait ou supposait et qu'elle savait faux.

Lorsqu'il s'approcha d'elle, elle craignit d'entrer dans un long conciliabule au milieu de la cérémonie. Elle répondit tout de même :

-"Père, je n'ai jamais douté ni de vous ni de votre amour pour feue ma mère, votre épouse, et je n'en douterai jamais. Emportez Catalina, qui grandira comme feue notre grand-mère du même nom, en Aragon, mais souffrez que j'enfreigne votre volonté et reste en France."

Elle marqua un instant de pause, suivant en même temps les paroles de l'évêque, puis reprit à voix basse :

-"Mère m'a attribué précepteur et gouvernante, je ne serai point seule. J'ai reçu tant de lettres de condoléances, tant m'ont manifesté leur soutien, parmi les plus grands de ce Royaume. Alors qu'en vérité, en Aragon, qui à part vous s'inquiète pour moi..."

La question n'attendait pas de réponse. Marguerite n'attendait que l'approbation de son père et se trouvait déçue de devoir parler durant la cérémonie en l'honneur de sa mère.
"Mon Dieu, pardonnez l'offense qu'ainsi je lui fais" songea Margot, les lèvres serrées, les yeux brillants.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 3:10 pm
Zagelle

Alors qu'elle récitait le credo à la suite de Monseigneur Lorgol, Zagelle vit un homme s'avancer dans la nef. Elle connaissait peu le comte d'Urgel, Jehan de Volpilhat, l'ayant rencontré en Bourgogne, puis quelque fois à Carcassonne, et l'homme avait beaucoup changé depuis. Elle fut heureuse de voir la famille réunie, malgré ce triste évenement. Observant rapidement le reste de l'assistance, elle retourna ensuite dans ses prières, suivant avec attention les paroles de monseigneur Lorgol.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 4:01 pm
Lorgol

Lorgol eut un instant de recueillement. Un silence pesant régnait en la nef, un silence impénétrable.

Puis le choeur, au signal du camerlingue, entonna un confutatis, dont la gravité incitait les fidèles à méditer sur leurs propres péchés...

La musique ayant cessé, Lorgol prit la parole de son timbre le plus solennel...

Oh, vous qui aujourd'hui êtes réunis en ce lieu pour pleurer la mort de la bien-aymée Dame Elissa de Volpilhat, qui s'illustra par la noblesse de son comportement en toute circonstances, et qui fit honneur à son glorieux et fameux nom, écoutez la parole de Dieu, révélée aux hommes...

Sypous, au chapitre VIII de l'Eclipse a écrit:

Cette voix que j’entendis, alors que je me trouvai en compagnie d’Aristote et de Christos, était calme et pénétrante. Ils m’expliquèrent que c’était Dieu Lui-même qui allait me poser la question. J’allai enfin savoir laquelle était-ce. La voix divine me dit: “Toi, l’humain que les tiens nomment Sypous, tu es venu à Moi, découvrant tout ce qu’un humain pourra connaître après sa mort. Tu as visité chacun des sept Enfers, où tu as rencontré chacun des Princes-démons, qui se sont présentés à toi, conformément à Ma volonté. Qu’as-tu retenu de tes périples?”

Je répondis: “J’ai compris le sens du Salut. Lorsqu’un humain a vécu dans la vertu, s’étant ainsi conformé à Ta divine parole, transmise par le prophète Aristote et par Christos, le messie, Tu lui accordes le droit d’accéder en ces lieux, au Paradis, au sein du soleil. Si il se détourne de la vertu, refusant d’écouter Ta divine parole, qu’il s’abandonne aux plaisirs terrestres, à l’égoïsme, à la tentation, à de fausses divinités, Ton infinie sagesse t’amène à l’envoyer en Enfer, dans la lune, pour y être puni pour l’éternité. Tu nous aime, mais c’est également à nous de T’aimer.”

Dieu me dit: “Maintenant, le temps est venu pour toi de faire ton choix. Tu peux décider d’accepter la mort. Dans ce cas, je jugerait toute ta vie, les moments où tu as su oeuvrer pour la vertu et ceux où tu t’es détourné d’elle. Si, alors, Je juge que tu le mérite, tu rejoindra les élus pour une éternité de joie et de bonheur. Mais si Je juge alors que ta vie n’a pas été assez vertueuse, tu connaîtra une éternité de tourments en Enfer. Mais, si tu penses que ton temps n’a pas encore été accompli, que tu n’as pas encore fait tes preuves devant Moi, tu peux décider de revenir à la vie.”

AMEN

Oui, chers fidèles, voilà quel est le sens de nos vies : nous préparer au jugement dernier, ce jour de notre trépas où nous serons présentés au Très-Haut pour y connaître notre sort.

Que celui qui se vautre dans les plaisirs faciles qu'offre le péché, que celui qui se complait à l'exercice misérable du vice, soit damné pour l'éternité.

Que celui qui a tâché de conformer sa vie aux principes de la vertu, que celui qui demande pardon pour ses fautes, soit accueilli auprès de Dieu, et y connaisse la béatitude pour les siècles des siècles.

Il est de notoriété publique que Dame Elissa fut vertueuse, qu'elle fut humble devant Dieu. Il est de notoriété publique qu'elle a recherché les moyens d'assurer son salut. Aussi, le Tout-Puissant, dans son infinie mansuétude, saura reconnaître en elle une candidate idéale pour rejoindre les élus dans l'éternelle félicité.

AMEN


J'appelle messer Eleïm à me rejoindre, et à prendre la parole...

Posté le: Dim Oct 22, 2006 4:18 pm
Eléïm

Margot savait que son vassal avait préparé une petite allocution pour sa mère, aussi redoubla-t-elle d'attention, ne souhaitant pas perdre le moindre sous-entendu qu'il pourrait avoir glissé dans ses mots.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 4:56 pm
Eléïm

Eléïm rejoignit l'Evèque, d'un pas mal assuré... Il se retourna vers l'assemblée, prit sa respiration et commença:

-"Le Languedoc pleure aujourd'hui la mort d'une de ses plus fidèles défendrices, et je pleure aujourd'hui la mort d'une de mes plus chères amies.

Nous avons tous en ce funeste jour d'automne une raison de pleurer sa disparition et c'est pourquoi nous sommes tous réunis : pour rendre un ultime hommage à celle que nous avons connue -peu ou bien-, admirée, aimée.

Je crois que la meilleure façon de se rendre compte de ce qu'elle représentait en notre Saint Royaume de France est de venir à ma place, en face de vous tous et d'observer les personnes présentes.

Qui vois-je d'ici?

Je vois des gens que je ne connais pas, d'autres que je connais. Je vois des puissants comtes et des riches barons, des visages doux d'enfants et des faces ridées de plus vieux. Je vois de belles femmes et des hommes distingués. Je vois le rouge des soldats et le noir des prêtres. Je vois des chevaliers et des seigneurs, des bourgmestres et des conseillers comtaux, je vois des nobles et des paysans, je vois des Cathares et des Aristotéliciens. Je vois enfin des Languedociens, je vois des Champenois, je vois des Bourguignons.

Nous pouvons tous témoigner, nous qui l'avons croisée à un moment de notre vie et à un moment de la sienne, nous pouvons tous témoigner disais-je, de son infinie vertu.

D'aucuns l'ont connue en Champagne, où elle naquit, vécu, et éprouva pour la première fois et pendant deux années, sa foi en Aristote.

D'aucuns l'ont rencontrée en Auvergne, où elle se maria, où elle donna la vie, et où elle fit baptiser son premier enfant.

D'aucuns ont croisé sa route en Languedoc, où elle éleva ses enfants, avant de repartir en Auvergne puis de revenir...


Nous pûmes tous, qui que nous soyons, bien ou mal né, prendre exemple sur ce modèle de vertu et de dévouement.

D'elles nous apprîmes beaucoup lorsqu'elle fut tour à tour bourgmestre -en faisant connaistre à Carcassonne quelques uns de ses plus beaux jours-, prévot des Maréchaux, Chambellan -en développant des trésors de gentillesse, de douceur et de diplomatie-, Commissaire au Commerce -en usant son esprit vif à l'économie-, Juge -en rendant la justice au nom d'Aristote avec toute la fermeté ou l'indulgence qui s'imposent selon les cas-...

Mais je crois que ce qu'il faut retenir, c'est qu'elle a fait grandir nos coeurs, qu'elle a fait s'élever nos âmes et qu'elle a fait mûrir nos esprits.

C'est cela pour ma part que je retiens, plus que toute autre chose...

Je ne vais pas relater les conditions dans lesquelles je l'ai connue personellement car c'est le souvenir que chacun garde de cette dame qui est important.

Alors, tous ensemble, souvenons-nous d'elle et prions pour qu'elle trouve bien vite le chemin du Paradis, prions pour son Salut, prions pour l'âme de Dame Elissa."

Puis Eléïm baissa la tête se dirigea vers la salle pour reprendre sa place et fit un signe à la Damoiselle Marguerite lui signifiant que c'était à son tour de prendre la parole.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 4:57 pm
Dratus

Dratus s'est mise dans un coin de la grande Eglise au fond avec les gens du peuple, elle était présente pour rendre un dernier homage à Elissa, mais aussi pour soutenir son ami dans cette dure épreuve.

Au moment ou Monseigneur Lorgol appella Eleïm, elle lui envoya discrètement un mince sourire d'encouragement.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 5:04 pm
Margot de Volpilhat

Marguerite grimpa la marche qui la mit au même niveau que l'autel, et qui si elle avait été adulte l'aurait placée au-dessus de l'assemblée. Elle tâcha de parler d'une voix distincte, plus à sa mère qu'à la foule :

-"Vous fûtes une mère aimante à défaut d'exemplaire, car personne n'est parfait. Vous n'avez je crois jamais tant souffert qu'au moment du décès de feue ma soeur et je vous voyais inconsolable, vous qui saviez si bien me consoler.

Un jour où les larmes m'avaient trahie, et que contre vous je pleurais, vous avez relevé mon visage. Vous en souvient-il ? Vous m'aviez demandé si ces larmes n'étaient pas vaines. Vous m'aviez dit que baisser les yeux était renier Notre Seigneur qui m'avait donné si beau visage.

Vous m'aviez dit que Dieu est grand. Alors je saurai retenir votre leçon si pieuse. Jamais je n'oublierai ce que vous m'avez dit : je me souviendrai, à chaque instant de ma vie, que mon visage a été créé pour regarder vers le ciel.

Et je vous rends grâce, mère, car ce visage est le votre... Je tâcherai de rester droite, en votre mémoire. Je vous aime et prie pour que Notre Très Saint Seigneur Aristote vous accueille en son Paradis."

C'était l'ultime message d'une enfant pour celle qui l'avait élevée. Elle se signa puis rentra à pas lents et majestueux dans le rang. La cérémonie pouvait finir.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 5:12 pm
SanAntonio

SanAntonio écouta avec attention messire Eléim, puis la jeune fille de dame Elissa. Il fut touché par les mots de la jeune fille, si jeune mais avec un caractère déjà fort.
Lorsqu'elle revint à sa place, il lui fit un discret clin d'oeil, lui montrant ainsi son soutien dans cette épreuve.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 5:58 pm
Alazaïs

Arrivée au Languedoc pour raisons diplomatiques, Alazaïs apprit le décès de Dame Elissa, qui l'avait fort bien acceuillit à l'Ambassade...
Bien qu'elle ne soit pas Aristotélicienne, elle décida de se rendre à la Cathédrale de Narbonne -un magnifique ouvrage- pour lui rendre un dernier hommage.

La nef était pleine de nobles et de manants, de proches et de connaissances de la Grande Dame... Elle resta au fond avec sa Rose Blanche à la main...

Posté le: Dim Oct 22, 2006 6:15 pm
LeGueux

Fort occupé à Béziers, le général appris par l'arrivée du contingent narbonnais la cérémonie prévue là-bas.
Il eut un instant de reccueillement, une longue pensée pour cette femme qui fut une figure du Languedoc.
Elle avait même réussit à en être une partie de son âme.

Ne pouvant quitter le combat, il pris tout de même soin d'envoyer fleurs et condoléances à la Cathédrale de Narbonne, et regretta longtemps de n'avoir pu lui rendre hommage avant son dernier voyage.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 6:33 pm
Lorgol

Lorgol remercia discrètement les intervenants, avant de reprendre la parole...

Et maintenant, nous allons ensemble accompagner Dame Elissa vers sa demeure dernière, en terre consacrée.

Le camerlingue fit signe aux vicaires de s'approcher. Ils soulevèrent la dépouille mortelle de Dame Elissa, et descendirent en la crypte des illustres. L'assemblée, dans le silence, suivit la procession, alors que le choeur entonnait le sanctus.

La crypte n'étaient pas suffisament vaste pour accueillir foule si nombreuse, et ceux qui voulaient rendre un dernier hommage à la défunte durent s'entasser dans le réduit.

Les vicaires placèrent la dépouille dans le tombeau sculpté à l'éfigie de Dame Elissa...



Lorgol saisit son goupillon, et aspergea le corps, en prononçant ces paroles...

Cette eau, souvenir de ton baptême,
Nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant.
Qu'Il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix.

Le camerlingue invita ceux qui le désiraient à bénir à leur tour l'enveloppe de chair de Dame Elissa...

Enfin, les vicaires firent glisser le couvercle du tombeau, cachant ainsi celle qui avait rejoint son créateur de la vue de tous, pour l'éternité.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 6:43 pm
Margot de Volpilhat

Margot suivit la procession jusqu'au bout. Sa mère méritait la Crypte des Illustres, où d'autres grands reposaient déjà.

Elle se dirigea vers l'évêque qu'elle remercia pour la cérémonie. Puis elle remercia chaque personne qui s'était déplacée et qu'elle croisait.
Tout finissait... Il lui faudrait avoir l'approbation de son père pour rester en Languedoc. Ou peut-être remonterait-elle dans le nord, sur les traces des origines de sa mère. En Champagne.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 6:55 pm
Eléïm

Ainsi s'achevait la cérémonie, Eléïm suivit le cortège jusqu'à la Crypte des Illustres. Le jeune Seigneur bénit le corps de Dame Elissa et murmura:

-"E mo fis cors fond e mor e feuneja,
car no son lai on ai ma Dame Elissa..."

Posté le: Dim Oct 22, 2006 6:58 pm
SanAntonio

SanAntonio avait suivit la procession, restant quelques pas derrière la famille de la défunte. Arrivé dans la crypte, il chercha des yeux la famille, afin de présenter ses condoléances, mais ne trouva que la jeune Marguerite. Il s'en approcha.

Damoiselle Marguerite, je reviens vers vous. Vostre père et vostre frère sont-ils partis ? Je les cherche mais n'arrive point à les voir.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 7:26 pm
Margot de Volpilhat

-"Messire mon frère est près de feue ma mère." En effet, le baron contemplait le marbre de la tombe, l'air songeur, à quelques mètres, à moitié caché derrière quelques personnes. "J'ignore en revanche où se trouve messire mon père. Peut-être est-il resté en haut."

Elle marqua un instant de pause.

-"Quand repartez-vous, messire ?"

Posté le: Dim Oct 22, 2006 7:39 pm
Basilus

Basilus avait suivi le cortège silencieusement, en jouant des épaules il était parvenu à l'intérieure de la crypte afin d'observer l'office du carmelignue.

Posté le: Dim Oct 22, 2006 7:41 pm
SanAntonio

Le vicomte fut surpris par l'applomb de la jeune baronne. Elle semblait déjà si mûre, et pourtant si jeune encore.

Ma foi, je suis venu rendre un dernier hommage à madame vostre mère, mais mon office m'attend en Champagne et je ne puis rester trop longtemps absent. La cérémonie étant terminée, je pense que je ne vais pas tarder.

Cependant, je ne compte pas vous laissez seule ici. Si messire votre père ne vous rejoint pas, je me ferai un devoir de vous raccompagner jusque chez vous.

Le vicomte jetta un coup d'oeil vers l'entrée de la crypte, guettant l'arrivée du comte Jehan. Il était partagé entre le devoir de rentrer au plus vite en Champagne et l'envie de rester encore avec cette jeune demoiselle qui décidément était digne d'intérêt.

Je comprend vostre douleur, et je me permet de vous proposer de sortir et de nous promener un peu. Peut-être pourrions nous ainsi poursuivre cette discussion à l'air libre. J'avoue que l'air de cette crypte ne me sied guère...