Après trois jours de marche épuisante, un paysan solidement bâti et tout crotté arrive au perron du chateau. En fier Auvergnat n'ayant jamais visité la Bourgogne, il s'est logiquement perdu entre Bourbon, son village natal et ce chateau. Sur son visage, la lassitude semble le disputer à l'enèrvement.
En effet, de prime abord, il règne un certain "laissez-aller" : le lierre commence à recouvrir le haut de la grande porte d'entrée, les escaliers semblent avoir été lavés pour la dernière fois il y a des lustres, des tuiles brisées gisent dans la cour, ce qui laisse présager une toiture quelque peu trouée.
Le maître de céans n'a pas dû venir ici depuis longtemps pour que le domaine soit tombé dans un tel état.
Secouant la tête avec mépris, le paysan s'avance dans la cour vide est ouvre sans hésiter la grand porte grinçante. Constatant que personne n'est encore en vue, il commence à pester et parcourt rapidement le couloir d'entrée du regard.
Poussière et désordres semblent ici règner en maître !
Ohhhééé ! D'chateau ? Y'a quelqu'un ci bas ? Qu'Aristote m'garde ! Vot' mait' il vous a appris quoi ? Y'a personne pour r'cevoir les personnes qu'arrivent ?
Au loin quelques bruits se font entendre
J'avions une mauvaise nouvelle pour vous... Vot' maître, il a choisi un nouvel intendant comme qui dit ! Et manque d'pot, l'intendant c'est ... MOI ! Alors si vous voulez pas gouter d'mon sabot droit j'vous conseille d'rappliquer fissa !
Et sur cette dernière tirade, le paysan croise le bras et commence à attendre les serviteurs et autres valets